
Vous donnez une consigne à votre enfant, mais vous anticipez déjà sa réponse… « NON !!! » Si l’opposition est normale et même saine à certains moments du développement de l’enfant (comme pendant le « terrible two »), lorsque celle-ci semble s’éterniser, elle peut parfois cacher autre chose (anxiété, trouble d’opposition, trouble du déficit de l’attention, etc.…). De façon générale, je vous propose 4 trucs simples et efficaces pour parents (testés chez moi !) à mettre en place lorsque l’opposition est de la partie à la maison.
1. Choisir ses réactions de parent
L’enfant qui s’oppose cherche souvent une réaction précise du parent. Partant du principe que l’on ne peut pas « changer » une autre personne que soi-même, il est donc important de choisir la réaction que nous aurons lorsque l’enfant s’opposera. On privilégiera donc les attitudes suivantes : respect, fermeté bienveillante, maîtrise de soi, prévisibilité, accueil, empathie. En adoptant ces attitudes, on évite de tomber dans certains pièges de contrôle, domination, épuisement ou irritation.
2. Limiter l’argumentation
Comment fait-on ? En donnant des réponses courtes et simples. Éviter de partir dans de longues explications, même si celles-ci visent à expliquer le bien-fondé de votre consigne. Si l’enfant s’oppose en argumentant lorsque vous lui ferez une demande, ramenez-lui la même réponse que vous lui avez donnée et coupez le contact avec lui. En effet, selon le neuropsychologue Benoit Hammarrenger. « L’opposition est un jeu de ballon (…) Un enfant ne peut être opposant s’il est sur une île déserte. » Alors, laissez-le sur son île déserte et ne lui renvoyez pas la balle !
3. Énoncer les conséquences de ses choix
Peu importe les choix que l’on fait en tant qu’enfant ou adulte, le but est d’en assumer les conséquences (positives ou non !). En mettant au clair quels seront les résultats selon son choix, le parent se dégage de la conséquence qui suivra. Cela permettra à l’enfant de se responsabiliser et peu à peu de faire de meilleurs choix pour lui, pour son bien-être.
4. Passer du bon temps avec l’enfant
Même si l’opposition répétée de notre enfant peut parfois (ou souvent !) raviver des émotions dites « négatives », il est primordial de prendre du temps de qualité avec lui. Ça n’a pas besoin d’être une journée entière ou une activité très couteuse ! Ça peut être seulement quelques minutes, collées sur le divan à lire un livre, jouer à un jeu ensemble (blocs, voitures, poupées, jeux de société, etc.), aller faire du vélo, une promenade. Ces petits moments remplis d’amour et de bienveillance permettent à vous et l’enfant de renforcer le lien qui vous unit. Mettez-vous à la place de l’enfant : s’il connecte avec une personne avec qui il a des points en commun, il lui sera plus facile d’acquiescer à la demande de la personne en autorité.
En terminant, même si présentement, vous voyez plus d’inconvénients à l’opposition de votre enfant, sachez que celle-ci, bien dosée, lui servira pour défendre ses idées, s’affirmer et prendre sa place. Alors, n’ayez pas pour but d’éradiquer l’opposition, apprenez à votre enfant à la doser.
Article signé : Valérie Lafortune @valsefamiliale
Références : Selon l’approche responsabilisante de Nancy Doyon Benoit Hammarenger. L’opposition, ces enfants qui vous en font voir de toutes les couleurs. Éditions midi trente
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