Tout le monde le sait, tout le monde en parle, l’entrée à la maternelle est un gros changement pour un enfant de tout juste 5 ans. On a beau les préparer du mieux qu’on peut, des fois les choses ne se passent pas comme on le souhaite. Cette année, mon grand faisait son entrée à la maternelle, non sans larmes et sans crises et mon cœur de maman en a souffert…beaucoup. En parlant avec des spécialistes et le personnel de l’école, nous sommes arrivés à adoucir cette fameuse entrée à l’école afin de retrouver (enfin!) notre petit garçon. Cette épreuve m’a donné envie de vous partager mes trucs de mamans afin que puissiez à votre tour, aider votre enfant à vivre une première rentrée scolaire tout en douceur.
Jouer à faire et à manger un lunch avec votre enfant
Il peut être angoissant pour votre enfant de se rendre seul à l’école avec son sac à dos et sa boite à lunch, lui à qui on a toujours imposé un repas. Cette fois, votre enfant doit lui-même ouvrir son sac à lunch et choisir les aliments qu’il veut manger. Cette étape peut être stressante pour un enfant et encore plus, s’il présente des allergies. Quelques jours avant l’entrée à la maternelle, je vous suggère donc de jouer avec lui à préparer sa boite à lunch. Choisissez ensemble les aliments à y insérer et l’heure du midi venu, laissez-lui ouvrir sa boite et choisir ce qu’il mangera. Vous pouvez le guider en lui posant des questions des questions du genre : Que mangeras-tu en premier, ton sandwich ou ta pomme? L’enfant s’habituera à créer un ordre chronologique dans sa tête et comprendra rapidement que s’il mange sa pomme en premier, il n’aura peut-être plus faim pour le reste. Pour faciliter la transition, mettez lui chaque jour deux collations santé dans un sac à collation réutilisable. De cette façon, vous vous assurez que votre enfant mangera quelque chose qui le soutiendra jusqu’au repas ou à la fin des classes. Petit truc si votre enfant présente des allergies alimentaires; achetez-lui un petit napperon et expliquez-lui clairement que rien ne doit entrer et sortir de son napperon, c’est son espace et il doit le respecter.
Aller jouer dans la cour d’école
Quelques semaines avant le début des classes, pourquoi ne pas passer devant l’école de votre enfant en lui expliquant que lorsqu’il aura terminé la garderie, c’est ici qu’il viendra passer ses journées. Entrez dans la cour d’école avec lui et explorez les lieux. Profitez-en pour jouer dans les jeux et pourquoi pas jeter un petit coup d’œil dans les fenêtres si l’occasion le permet. De cette façon, l’école ne sera pas totalement inconnue pour lui. Dans la majorité des cas, avant son entrée officielle, l’enfant bénéficiera aussi d’une visite d’accueil lors de laquelle il pourra se familiariser avec les lieux et avec ses futurs nouveaux amis.
Un petit toutou ou une petite doudou
Nous avons choisi l’école alternative pour nos enfants et il est donc possible pour notre fils d’emmener un toutou, une doudou ou un jouet en classe lorsqu’il se sent triste et je trouve cette approche particulièrement géniale. Par contre, lorsque ce n’est pas possible, je vous propose de lui raconter l’histoire d’Antonin le raton-laveur, qui se sentait triste d’aller à l’école. Pour le rassurer, sa maman lui donnait un bisou secret dans sa main et lorsqu’il sentait la peine monter à l’école, il collait sa main sur sa joue pour recevoir un bisou de maman. Ceci peut aussi être remplacé par un mouchoir glissé dans sa poche, sur lequel vous aurez mis quelques gouttes de votre parfum. L’idée c’est que votre enfant soit en mesure de ressentir votre présence lorsqu’il en a besoin.
Créer une routine amusante à la maison
La pire erreur que j’ai fait en tant que maman a été de laisser mon fils dormir longtemps le matin sous prétexte qu’il était fatigué. Il se levait donc presqu’à la dernière minute et s’ensuivait ensuite un énorme branle-bas de combat. À GO, on mange en vitesse, on s’habille en vitesse, mais surtout, on répète, on répète et on RÉPÈTE!!!! Vous comprenez ici que nos matins se terminaient toujours pas des crises et par des cris. Résultat? Tout le monde débutait sa journée en colère. Nous avons donc établi une belle routine imagée dans laquelle on le lève plus tôt. On a donc le temps de jouer un peu et de débuter la journée sous le signe de la bonne humeur. Fiston est moins anxieux et maman part enfin travailler le cœur léger. Avec le temps, il vous sera plus facile de déroger un peu de la routine si le temps le permet ou encore, de l’adapter au besoin.
Laisser votre enfant se reposer
Après une journée d’école, il est tout-à-fait légitime de vouloir savoir comment s’est passé la journée de votre rejeton, mais si votre enfant reste muet, ne le brusquez pas. En tant que parent, on oublie souvent que l’école c’est complètement différent de la garderie et que les journées sont très exigeantes, autant physiquement que psychologiquement, les enfants sont beaucoup stimulés. Il est donc normal qu’à la fin de celles-ci, ils aient seulement envie de se retrouver dans un environnement calme et reposant. Ne vous en faites pas, il vous racontera bien assez vite de quoi s’est composé sa journée.
Du temps…juste du temps
Deux semaines avant d’entrer à l’école, mon fils a commencé à faire de grosses crises. Il disait sans cesse qu’il ne voulait pas aller à l’école et nous suppliait de rester avec lui. L’enseignante me disait aussi qu’il était très anxieux, pour toute sorte de raisons. La première journée au Service de garde, on m’a informé qu’il donnait des coups aux amis, lui qui n’avait jamais fait ça auparavant. Après avoir pleuré un bon coup dans ma voiture, j’ai compris que c’était sa façon à lui d’exprimer sa frustration et son anxiété, il se retrouvait dans un endroit où il ne connaissait personne et où sa routine était complètement chamboulée. Pour un enfant anxieux comme le mien, c’était terrorisant. Je me comparais évidemment aux autres mamans pour qui tout se passait à merveille et j’éprouvais alors une pointe de jalousie, j’aurais tant aimé que tout se passe bien. J’ai par la suite compris que mes interventions n’étaient pas adéquates et que je ne faisais qu’augmenter son anxiété et sa colère, il se sentais incompris. J’ai donc cessé de me comparer en me disant que chaque enfant est différent et que le mien, bien il a besoin d’un peu plus d’adaptation.
Petit conseil de maman : Malgré tout votre bon vouloir, si votre enfant semble avoir des difficultés d’adaptation, laissez-lui du temps et donnez-lui de l’amour, c’est tout ce dont il aura besoin. Une journée, lorsque je suis allée le chercher après le travail, nous marchions vers la voiture et il m’a demandé pour la toute première fois s’il pouvait attendre son ami dans la cour pour lui faire un câlin. J’ai ainsi réalisé qu’il avait fait de grands pas depuis l’été et qu’il s’était fait un ami! Quel bonheur! Et moi…j’ai encore pleuré dans ma voiture, mais vous devinerez que cette fois-ci, c’était des larmes de joie.
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