La grossesse est une expérience hallucinante et unique en soi, qui amène son flot d’émotions, et de belles surprises. Cependant, quand du jour au lendemain on se retrouve hospitalisée et alitée à 20, 25 ou encore 32 semaines de grossesse, ne sachant pas si l’on accouchera dans les heures à venir ou si bébé sera en santé, notre monde bascule, comme si soudainement, un raz de marée venait de déferler violemment sur nous, détruisant tout sur son passage.
Le vertige… le cœur à l’envers… l’inquiétude… l’incompréhension… la frustration…
Moi, sans prévenir, la grande vague m’a engloutie à 33 semaines de grossesse… Je n’étais pas prête à vivre cette expérience.
Peu importe la raison médicale, on ne peut jamais se préparer à vivre une grossesse immobilisée et recluse à l’hôpital. Les livres sur la maternité abordent peu ce sujet et de toute façon, quelle femme en santé aurait envie de se renseigner sur ce thème plutôt glauque et tabou?
Si la nature en décide ainsi pour vous, voici quelques trucs pour vous aider à traverser cette tempête avec le cœur un peu plus léger… une fois le choc encaissé!
La trousse de survie de ma future maman allitée
Soyez honnête, votre valise d’hôpital n’était certainement pas prête! En tout cas, je ne sais pas si c’est parce que j’étais prévoyante ou que je sentais qu’un malheur planait au-dessus de ma tête, mais la mienne l’était! Cependant, elle ne contenait que le minimum, soit des vêtements et des accessoires pour rester deux jours à l’hôpital (et non 40)! Dans tous les cas, demandez rapidement à votre amoureux ou à un proche de vous apporter des vêtements confortables, mais dans lesquels vous vous sentirez belle et jolie. N’oubliez pas de mettre sur la liste vos produits et accessoires de beauté préférés, quelques bijoux fétiches, vos oreillers personnels et bouchons. Ajoutez aussi tous vos appareils électroniques qui vous permettront de rester connecté sur le monde extérieur! Si c’est l’été, exigez un ventilateur, très utile lors des épisodes caniculaires. Si c’est l’hiver, une grosse doudou pour vous réchauffer le corps et l’âme!
L’essentiel du garde-manger à l’hôpital
Ai-je besoin de vous dire que vous allez vite vous lasser des patates en purée qu’on vous apportera jour après jour? Rapidement, faites une liste des aliments que vous aimeriez avoir sous la main et envoyez un proche faire quelques emplettes. Parce que pour garder le moral durant votre hospitalisation, vous aurez besoin à l’occasion de vous réconforter avec du chocolat sucré, des croustilles salées ou encore des petits fruits des champs colorés! Miam!
Établir une routine et des règles de base
Quand on passe plusieurs jours à l’hôpital, il est facile de perdre le fil du temps. Maintenez un horaire fixe. Par exemple, habillez-vous et coiffez-vous chaque matin. Ma médecin m’avait d’ailleurs félicité de le faire quotidiennement. Ensuite, après votre traditionnelle séance de monitorage (moment où l’on écoute le cœur du bébé), réalisez une activité. Que ce soit, la prise de courriels, la lecture ou l’écriture, l’avant-midi est un bon moment pour être plus « active ». N’hésitez pas à faire une petite sieste dans l’après-midi. Tous les soirs, si possible, téléphonez ou communiquez par vidéo avec votre conjoint (et vos enfants, si vous en avez). Et si le cœur vous en dit, réservez-vous un moment de relaxation ou de méditation chaque jour. Enfin, si vous êtes du genre à ne pas aimer les visites surprises de vos proches ou amis, demandez-leur de vous contacter avant de se déplacer, car il arrive parfois que l’on ne souhaite pas recevoir de visite.
Garder la forme
Il n’est pas question ici de vous mettre à faire des Jumping Jacks ou de poursuivre un entraînement pour votre prochain marathon. Il faut tout de même bouger un peu les jambes et les pieds, si possible, toutes les heures. Parlez-en avec votre médecin. On peut aussi vous prescrire des bas de contention ou des jambières à chambres de compression pour favoriser la circulation sanguine et réduire les risques de phlébite. De plus, avant de sortir de la douche, passez un jet d’eau froide sur vos jambes, de bas en haut, pour stimuler la circulation du sang.
Découvrir un nouveau passe-temps
C’est bien beau toute la lecture qu’on vous apporte ou le visionnement de séries télévisées en rafale, mais saisissez ce moment de retraite obligée pour vous mettre à une nouvelle activité. Que ce soit le dessin, la couture ou encore le tricot, il y a une foule de possibilités selon vos goûts. De mon côté, j’ai adoré tricoter de petits bonnets grâce à des tutoriels visionnés sur Internet.
Le magasinage en ligne
Vous n’aviez pas terminé vos achats pour la chambre du bébé? Pas de problème! Vous pouvez très bien magasiner dans le confort de votre chambre d’hôpital, grâce à la magie d’Internet. Plusieurs détaillants offrent la livraison gratuite, mais vous pouvez aussi demander à un ami d’aller chercher votre commande en magasin. Si vous souhaitez acheter des objets de seconde main, différents sites Web ou groupes sur les réseaux sociaux vous permettront de trouver de super produits à petit prix. Personnellement, j’ai pris un malin plaisir à magasiner en ligne durant mon séjour à l’hôpital, du costume d’Halloween pour mon grand garçon, à la poussette double. Et puis, le magasinage est en soi une cure thérapeutique!
Les cours prénataux pour les futurs parents
Vous vouliez suivre des cours prénataux, mais vous ne pouvez plus vous déplacer en salle? Il existe maintenant des cours en ligne, offerts par le CLSC. Certaines associations ou collectifs d’accompagnantes à la naissance offrent aussi des cours privés, solution idéale si vous souhaitez un enseignement plus personnalisé ou une préparation à l’accouchement. Pour ma part, j’ai adoré mon cours privé, offert directement à ma chambre d’hôpital!
Une séance photo pour la bedaine
Vous aviez hâte de publier VOTRE photo de maternité sur les réseaux sociaux, mais le temps a manqué? Faites venir un photographe directement à votre chambre pour une séance. Il y aura certainement moyen de transformer un bout de mur en mini studio de photographie! Souriez!
Et pour soutenir papa?
Votre conjoint est devenu monoparental bien malgré lui? Encouragez-le à demander l’aide de ses proches et de ses amis. Que ce soit pour nettoyer la maison, faire la lessive, garder les enfants ou tout simplement se faire inviter à manger de la pizza entre chums de gars, papa a aussi besoin qu’on pense à lui!
Bon courage les mamans!
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